« Le monde n'est plus. Tout ce que nous connaissions, que nous croyions… Le feu qui brûlait dans cette effervescence d'êtres, dans cette vie grouillante, ce feu-là a vacillé. Et il ne reste que des cendres. Bienvenue dans le théâtre de notre déchéance. »
Vous savez, Kurun fait partie de ces personnes, rare sont-elles, qui ont changé du tout au tout. Petit gamin, il n'était pas la terreur du coin, mais sa vantardise et ses sauts d'humeurs, son énergie survoltante le rendait simplement aussi ingérable qu'agacent pour tout le monde, même pour ses propres parents, malgré l'amour qu'il portait à leur unique enfant durement acquis.
Ils ont essayé de le faire travailler à la boulangerie familiale, essayé de le canaliser, lui le petit mioche hargneux. Mais rien n'y faisait : si sur le moment il se montrait volontaire et appliqué, dès que son attention était réduite, ses habitudes revenaient à vive allure. C'est donc en partie pour cela qu'ils ont si facilement accepté l'idée de son départ, avec tristesse et regret.
Pourtant, c'est en homme changé, humble et accomplit qu'il est revenu au chevet de sa maigre famille : à part son application et son volontarisme à la tâche, on ne le reconnaissait plus. Devenue plus adulte, son long voyage l'a rendue autonome, averti même, prenant des décisions avec précaution et intelligence.
Il est devenu aussi plus adroit, plus habile, quel que soit le domaine. Avec les personnes son comportement à bien évoluer, il se montre plus accueillant, toujours aussi franc, mais communiquant plus doucement, se montrant plus compréhensif d'un premier abord, même s'il est plus secret, plus renfermé : se faire des amis n'est jamais rentré dans ses cordes, les connaissances lui suffit et la solitude ne le dérange pas tant que ça, avec une dizaine d'année presque seul, qui cela pourrait-il déranger ?
Enfin, niveau caractériel, le petit gamin à bien changer : il reste égal d'humeur, un flegme à la britanique vous voyez ? Il est très rare de le voir s'énerver et quand bien même cela arrive, il rumine en silence dans son coin. Avec les personnes qu'il apprécie vraiment, ou connait de longue date, il peut se montrer plus taquin, comme il peut se montrer d'une certaine ironie envers ceux qu'il n'apprécie guère.
Et puis, il a ce côté pessimiste et buté : voire le pire pour essayer de sauver ce que l'on peut. Il est aussi râleur, non que ce soit dans un extrême (plutôt petit râleur gentil, certain matin, certain soir...), mais râler n'est-il pas communs à tous les habitants d'un petit village ?
Physique
Taille : 1 m 65
Corpulence : Moyenne, mais plutôt musclé, façonné par ses voyages, épaule assez large, bassin développé.
Carnation : Peau pâle.
Cheveux : Blond, quelques reflets plus châtains, miel s'y mélange
Yeux : Bleus, profond et pâle.
Autre : Grande cicatrice à l'épaule gauche ( chute pendant son voyage )
Uniquement si anthros
Espèce/race de l'animal : Puma
Taille : soixante cinq centimètre au garrot.
Morphologie : Muscle saillant, élancé sans être maigre.
Couleurs : Fauve pâle, presque sable.
Yeux : Bleus, de la même teinte que Kurun.
Autre : Cicatrice à l'épaule gauche, surnommé "merlin" ou "gros tas" selon la situation.
Histoire
Tout commence il y a un bout de temps, dans le petit village de Raven-Est, cité bâtie de pierres et de bois, ayant gardé son charme d'antan. Son père comme sa mère étaient des Anthros tout d'eux, à la différence que son chère papa vivait depuis l'aube des temps dans cette faille temporelle, ou tout comme ses paternels, il occupait soigneusement la place de boulanger et de temps à autre pâtissier.
Selon leurs dires, c'était un matin comme un autre, rendu plus beaux que tout ceux précédents par le destin, enfin sûrement en font-ils des caisses, toujours est-il, que cette matinée-là une belle blonde aux yeux d'or était venue, pour la toute première fois chercher sa baguette de pain, venant d'arriver depuis peu sur ses terres.
Un sourire et une question suffirent au coup de foudre, ce n'est néanmoins pas à cause de cela qu'une relation, qu'importe soit-elle se créa : elle cherchant un emploi et sachant commercer fit alors son arriver en tant qu'employer dans la petite entreprise familiale, plus pour le garçon que pour le pain...
Et les années passèrent, un couple se forma, se souda, ils semblaient si forts, si beau, cependant la descendance prit bien du temps à se former : il s'avéra par la suite que la jolie blonde avec des problèmes de fertilité, assez lourd, si lourd qu'on lui promis même qu'elle n'aurait jamais de mioche.
Mais avec le temps arriva le bonheur et avec le bonheur arriva un petit miracle : elle qui croyait grossir, attendait finalement un petit bébé aux joues rosées. Et c'est ainsi que le petit blond naquit, non sans difficulté ; et pour cause, il s'étrangla presque à la naissance, ressemblant plus à un schtroumf vivant qu'à un gosse.
Et la petite terreur du village grandit, décidément, de surprise en surprises, il fallait le croire pour le voir ; une tête à claque, parfois la mère se demandait même, non sans humour, si elle n'aurait pas dû ne pas le laisser sortir. Mais, le couple l'aimait, lui le mioche survolté, ils essayèrent tout pour qu'il s'assagisse : lui trouver un sport (ce fut un échec cuisant), le punir à chaque dérapage (à force ils n'eurent plus rien à lui enlever), le faire aider à la boulangerie fut la dernière et la meilleure des solutions ; ce n'est que derrière le comptoir ou à travailler la pâte que la tête blonde se trouva sérieuse et attentive, pour une fois même travailleuse.
Mais, Kurun développa un sentiment, il voulait toujours plus de liberté, n'étais conquis que parce qu'il se passait en dehors des villes, il voulait partir, voyager, découvrir. C'est ainsi que le matin de sa seizième année ses parents lui souhaita bonne chance, sachant que de toute manière, avec ou sans leurs accords le jeune partirait.
C'est ainsi que s'enchainèrent une suite d'aventure sans fin, des escapades à couper le souffle et les jambes tandis que ses piètres rencontres lui apprenait la vie, à la voire d'un autre oeil plus lucide, plus clairvoyant... Son périple dura une dizaine d'année, il traversa les zones rocheuses comme des forêts giboyeuses aux côtés de son animal, qu'il n'avait jamais vraiment connue, ou chercher à connaitre.
Ils développèrent alors un lien fort qui fut enrichissant pour la paire et le surnomma « gros tas », affectueusement et même « merlin » de temps en temps. Il s'arrêtait de temps à autre dans des petites bourgades, s'installait pour le mois et vivait de petits métiers, préconisant la boulangerie du coin : peu à peu il se rendait compte que tout lui manquait, ses parents devaient mourir d'inquiétude, étaient-il seulement encore en vie ?
Il fit alors demi-tour, en homme changé et grandit, c'est comme ça qu'il arriva. Personne ne put le reconnaitre, de par le physique ou bien le caractère ; il avait tellement changé... Il posa pied-à-terre aux bons moments : sa belle génitrice était tirée, ravagé, son expression tordue par la douleur : elle souffrait d'un mal, dont même le docteur ne pouvait traiter ; c'est ainsi qu'elle retira son dernier souffle, à la vue de son fils chéri revenue lui dire en revoir, une deuxième fois.
Il décida alors de se poser aux côtés de son père, et après une année en tant qu'aide, il reprit les rênes de la boutique : son père fatigué déménagea non loin de là, profitant d'un repos mérité, gardant un oeil indéfectible sur son fiston, pour qui il ne nourrit plus qu'un lien unique, bien plus fort que celui qui avait été établit avec le mioche surexcité.
Kurun Akhera
Dim 19 Aoû - 23:45
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